Reprendre La Terre Aux Machines
Ces notes de lecture ne sont ni exhaustives ni précises : par pitié, ne les utilisez pas directement comme source dans un quelconque écrit. Le but de les publier est bien de vous donner envie de consulter l’oeuvre initiale et d’en voir toute la richesse que j’ai pu y trouver.
Partie 1 : pourquoi et comment mécaniser l’agriculture ?
Agriculture souvent méprisée et vue comme une servitude/malédiction en Occident. Mécanisation vue comme une façon de s’en libérer, et en se débarrassant des paysans, taxés de passéisme.
Mécanisation marche pas bien au début du 19ème. Culturellement, milieu paysan pas capitaliste et se méfie des dépendances provoquées. Tracteur constitue point d’entrée de la techno. Après 2GM, élite paysanne s’y met et entraine tout le secteur.
Logique keynesienne de gains de production et encourager la consommation. Mais dans d’autres secteurs, pas sur la nourriture, et aussi pour exporter. Plusieurs conséquences :
- spirale d’endettement
- spécialisation des fermes, dissociation agriculture/élevage
- dépendance totale vis a vis des fournisseurs amonts (engrais, nourriture) et aval (transformateurs, distribution, etc…).
Conséquences délétères :
- endettement
- destruction monde paysan et mise en concurrence -> isolement et suicide
- rendement énergétique dégueulasse
- Dégats environnementaux lourds (sols, vivant,…)
- chimisation à outrance structurelle et encouragée par hyper transformation des aliments toxique pour les paysans et les gens
- des gens n’en ont pas les moyens
Qui verrouille ?
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Traités de libre échange, notamment lisbonne. Interdit même tentatives d’harmonisation sociale entre pays. La PAC n’est là que pour stabiliser les conséquences de lisbonne.
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statut d’indépendant alors que soumis à concurrence féroce, besoin de GROS investissements, et que protection sociale en France est via le salariat.
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complexe agro industriel : ensemble de géants industriels, chimiques, semenciers, banques, syndicats… Énormes, et un paysan ne pèse rien face à eux.
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FNSEA a emprise très importante sur agriculteurs. Prétend les représenter pour mieux les encadrer et pousser un modèle toxique. Malgré tout, présents partout tout le temps.
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FNSEA et état pousse crispations écolo comme conflit identitaire entre paysans et les autres. Esquive la question politique mais ça marche. Beaucoup de paysans forcés à l’industrialisation prennent mal les critiques écolo et en font un sujet identitaire. Mentalité séparatiste par rapport au reste de la société.
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la création d’un segment de marché bio coupe aspect politique de la question. Nourriture à 2 vitesses, une bonne pour les niches, une mauvaise pour les pauvres. S’ajoute un système d’aide alimentaire sous perfusion d’argent public, qui officialise la pauvreté et les excédents de production de mauvaise qualité.
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Normes sanitaires faites pour tuer les petits paysans. Attention, toutes les normes sont pas mauvaises, c’est un champ de bataille, et il ne doit pas être considéré seul.
Le verrou technologique
Technologisation jamais remise en question.
Gestion quantifiée de l’agriculture entraine optimisation et par conséquent, introduction des machines. Phénomène dopé par marketing incessant.
Technologie pas neutre : entraine perte de savoir faire et porte logique de profit et puissance. A des effets ambivalents comme une dépendance à des entités lointaines. Questions politiques : qui fabrique l’outil ? qui sait l’utiliser ? Quels avantages cela leur donne-t-il ?
Les équimentiers modèlent toute l’agriculture : production encourage agriculture uniformisée, qui demande d’autres outils, qui en demandent d’autres. Technologisation continue et délétère.
Opposition techno industrielle et paysanne. Promotion du low tech. Sert à rien si ça s’inscrit pas dans un mouvement plus large.
- paysan participe à créatipn et optimisation de son outil
- les besoins traités par outil viennent de la base
- outil peut être recréé à la ferme avec nombre minimal d’outils
- savoir collectif, conception faite en groupe.
- savoir libre, plans librement disponible
Depuis longtemps, technique contribue à perte autonomie paysan. Régime fiscal encourage fortement paysan à chager de matos. Faut grand mouvement société pour changer ça, pas que l’enrayer. On parle des machines et de l’écosystème qui va avec.
Tout problème est vu comme un problème technique à résoudre et non plus politique. Exemple : ZNT crées, atomisation du traitement des problèmes avec chartes locales, FNSEA se plaint, plus d’argent pour du meilleur matos de propagation de phyto. Problème politique de mode de production et libre échange -> politique étouffé et solution technique avancée
Agriculture 4.0 va dans le même sens : plus de dépendance, plus de concentration, consommation de ressources monstre,…
Agriculture paysanne importante mais inoffensive.
Atelier paysan, terre de lien, bossent comme des fous avec des résultats quantitativement très faibles. AMAP représentent peu de monde. Rien le tout ça empêche plus de pesticides etc…
Pire, alibi pour industriel qui continue en disant que les gens peuvent choisir.
Bio fondé sur idée d’avoir offre plus saine via niche de marché sans interroger orga systémique.
Dans mode orga actuel, bio sera TOUJOURS plus cher, et tous paysans peuvent pas y passer. Tant que cadre économique ne change pas, problème viabilité paysan / préservation enironnement insoluble. Labels, cahiers des charges, et compagnie font justement partie du problème en encourageant marché, concurrence et privat du pbm.
Le mouvement bio ignore cette problématique, voire s’en accomode très bien. Un peu par division de classe.
Globalement, mouvement bio souffre de dépolitisation. Choix idéologique pour certain mais aussi mouvement global avec bureaucratisation de la société.
“Pour une éducation populaire politique. A partir d’une recherche action en bretagne”
Contre l’impuissance
Faut plein de nouveaux paysans pour créer un mouvement social. Au final, il faut :
- rapport de force
- des alternatives
- éducation populaire D’abord, accepter que monde ne change pas avec choix individuels Ensuite, contribuer aux luttes du coin ou à la socialisation de la nourriture (cueillette abonnement, régies municipales agricoles)
Dépolitisation a progressé avec répression et consumérisme. Complémenté d’atomisation des communautés. Éducation populaire pas seulement transmission de connaissances. Plutôt outil de conscientisation essentiel pour luttes à venir.
Prix minimum d’entrée de production : sort du libre échange, mieux que droit de douane, premier pas pour cesser mise en concurrence.
Sécurité sociale alimentaire : universelle, par cotisation, et avec décision collective de ce qui est conventionné. Mode d’orga à fixer. Regarder cabas des champs à Keredern. Histoire riche d’orga sociale et morale de l’alimentation.
Lutte contre technologie nécessaire aussi. Mais doit être une lutte générale, pas que contre quelques technos précises, et avec compréhension des impacts de ces technos. En agri, lutte contre cnnexion et robotisation. Aussi, besoin de plafonds de puissance sur outils utilisés.
La lutte contre la concentration des terres ne peut se faire que si de nombreux paysans s’installent avec des projets viables. Les points précédents doivent donc avoir progressé avant de pouvoir vraiment le traiter. Besoin d’installation d’artisans aussi. Les luttes contre destruction de terres agricoles sont essentielles et doivent continuer !
Lutte au niveau local ET national pour faire advenir un nouveau modèle de société.
Lutte doit être menée par mouvement agriculture paysanne, agri historiques, et mouvement citoyens.