La Convivialité
Ces notes de lecture ne sont ni exhaustives ni précises : par pitié, ne les utilisez pas directement comme source dans un quelconque écrit. Le but de les publier est bien de vous donner envie de consulter l’oeuvre initiale et d’en voir toute la richesse que j’ai pu y trouver.
Introduction
L’homme a un équilibre naturel avec ses outils, s’il en sort, il devient leurs esclaves et se détruit.
C’est le cas dans la société industrielle, on va et doit en sortir.
Une société qui respecte ces équilibres est une société conviviale. Les gens qui suivent ces principes sont des gens austères.
Deux seuils de mutation
L’exemple principal est la médecine mais dans tous les domaines, deux étapes sont distinguées :
- On applique des méthodes d’observation scientifique pour améliorer un domaine
- On impose ces progrès et les spécialistes du domaine à toute une population pour l’avantage d’une caste qui définit les critères de réussite. Les progrès deviennent marginaux, on arrive à une situation pire qu’avant.
La réaction est de vouloir mettre plus de technique ce qui empire les choses.
La reconstruction convivale
Durant deux derniers siècles, outil utilisé pour remplacer l’homme et travailler pour lui mais échec. L’homme devient esclave de l’outil. Oppose l’outil convivial à l’outil industriel. Préserve la liberté individuelle, essentielle en complément des biens et services.
Alternative à société industrielle :
- PAS fin sciences ou bureaucratie
- société socialiste
Les trois principes qui encadrent une société conviviale sont la survie, l’équité et l’autonomie créatrice. L’équité est l’équité de distribution de production, l’autonomie assure que créativité de quelqu’un ne force pas consommation d’un autre.
L’abandon de la société actuelle ne se fera pas sans heurt. La mise en place d’une vraie équité notamment implique de renoncer au surpouvoir.
Le livre n’est pas une utopie, pas un guide vers un nouveau modèle,pas une proposition de société entière, pas un traité d’organisation politique ou d’éthique, pas une proposition de système économique. Se concentre sur les outils, et quand ils cessent d’être conviviaux.
Dans une société industrielle, on crée un besoin, de quoi quantifier ce besoin, on découvre des pauvres dans ce besoin et nos actions s’orientent autour de cette mesure, sans s’interroger sur l’origine du problème. Le besoin industriel s’autojustifie alors.
Différence entre outil maniable et manipulable i.e. outil alimenté uniquement pas énergie humaine ou autre. Outil convivial peut être utilisé par tout le monde, aussei souvent que souhaité sans empiéter rur liberté des autres. En général, outil maniable est convivial.
Société post industrielle exclut pas forcément TOUS les outils anti-conviviaux. Équilibre abondance/liberté à trouver, et garde-fous à concevoir.
Arrêter de se dire qu’une société qui privilégie pas à fond la production est arriérée. Sociétés évoluent en stades :
- énergie bien répartie
- captation de l’énergie par quelques uns
- pression de production et cadençage avec capitalisme
- intégration à méga machine Sortir du dernier stade veut pas dire revenir au précédent. Savoir scientifique peut être utilisé pour créer des outils conviviaux, pas que pour aider industrialisation.
Société industriel réserve activités de base à professionnels et rend non rentable tout usage d’outil en dessous d’une limite inaténiable par citoyen moyen. Intégration plus forte de société indus hausse limite et frustre plus de monde.
L’équilibre
L’outil non convivial est une menace :
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pour l’environnement (surcroissance)
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pour l’autonomie (industrialisation) Obligation de passer par les outils pour des actions de base (voiture, médecine, etc…). Tentatives de protection du consommateur ou planification socialiste font qu’aggraver le problème.
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pour la créativité (surprogrammation) Monde hyper hermétique, force à avoir savoir enseigné plutôt que savoir organique, le rend rare et cher aussi.
Éducation non conviviale insupportable et non viabble économiquement.
Apprend soumission à une autorité qui décide de sa place dans la société, son travail, comment on s’informe, etc… Outil de contrôle social. Besoin de moins d’éducation formelle et encadrement de ce dernier à des points précis.
Pour contrôle des naissances par exemple, outil non convival porte ouverte aux génocides. Alors qu’outil convivial infiniment plus puissant.
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politique (polarisation) Pouvoir se concentre entre les mains de peus. Seuils de pauvreté augmente ET écart soumis/puissants augmente. Peu importe redistribution : gens à haut potentiel de production (diplomés) toujours plus puissants. Revendication des minorités sans issues si demandent droit égal à la consommation. Perpétue le problème.
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pour recours au précédent (usure) Capacité d’une société à modifier son style de vie. Produit plus récent présenté comme mieux, ancien est donc moins bien. Donc, nouvelle hiérarchie de la récence en place. Dans monde convivial, amélioration et même recherche sur outils possibles, juste pas au service de la puissance. Important pour que l’homme puisse s’appuyer sur le droit/une coutume.
Nouvelle forme de recherche nécessaire. La recherche radicale :
- fixe critères pour dire quand outil devient nocif ;
- limite techniques du bien être et trouve méthodes conviviales. Mais même si seuils déterminés, cultures peuvent choisir niveau désirable en-deça de ces seuils. Entre les deux, on est sur déséquilibre entre moyens et fins. Désaccoutumance à la puissance sera rude…
Inversion politique
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Obstacle 1 : toute puissace sciences. Institution scientifique dépouille homme de capa à comprendre le monde et décider. Expert prend place disproportionnée. Faut sortir sciences du piédestal et accepter de construire décisions ensembles.
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Obstacle 2 : le langage courant se fait coloniser par mode industriel. Tout ramené à notion d’avoir. Bloque d’autres imaginaires.
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Obstacle 3 : Droit aujourd’hui perverti au service de société industrielle mais peut être utilisé pour lutter contre elle si renversement de valeurs.
Aujourd’hui, majorité variée a intérêt à ce que rien ne bouge. La crise et les élites qui en sortiront détermineront comment gens réagiront. “Élites” sont gens capables d’expliciter la crise en termes courants, et pourquoi le système industriel en est la cause. Le Droit sera outil convivial pour mener le changement.